Le troisième sexe en fête

10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 00:03

Le troisième sexe en fête

Les beaux jours sont arrivés et c’est l’occasion pour la communauté LGBT, comprenez lesbian, gay, bisexual and transexual, de se réunir autour d’événements festifs que sont les Gay Pride. Un bon moyen d’exprimer des revendications en tenant une place dans le temps et l’espace social tout en faisant la fête au rythme de musiques électroniques. C’est le moment de sortir vos plus belles parures, vos habits de lumière, vos vêtements les plus excentriques, que paillettes, strasses, plumes soient afin d’apporter mille et une couleurs à cette manifestation de joie et de liberté.

Si aujourd’hui il paraît encore nécessaire de revendiquer l’égalité en droits entre hétérosexuels et homosexuels, qui subissent des discriminations au quotidien, au travail et qui souhaitent une meilleure reconnaissance de la part de la société concernant les droits au sein du couple et tout ce que cela peut entraîner (mariage, héritage, adoption…), il s’agit aussi de défendre l’égalité entre les sexes ainsi que d’exprimer la liberté dans le choix de la sexualité.

Il y’a encore peu de temps, et malheureusement beaucoup le croient encore, l’homosexualité était considérée comme une déviance sexuelle, le combat n’est donc pas fini même si les mentalités évoluent et c’est pour cela que chaque année depuis le début des années 70 des défilés sont organisés.

La première Gay Pride fut organisée en 1970 à New York pour commémorer le Christopher Street Day, jour d’importants affrontements entre la communauté gay de Greenwich Village et la police new-yorkaise l'année précédente. Même si en France la révolution des mœurs de 1968 est un tournant décisif pour les droits des femmes et la libération sexuelle, les défilés sont organisés le 1^er mai, il faudra attendre 1977 pour que se crée véritablement la Gay Pride parisienne.

L’hétérosexualité est établie comme une norme par les sociétés pour garantir la reproduction des individus, ce qui d’ailleurs enferma pendant longtemps les femmes dans les sphères familiale et domestique, en diffusant le modèle de la famille hétérosexuelle monogame où la femme subie la domination patriarcale.

La sexualité est un révélateur important des rapports de force, des mythes fondateurs et des tabous au sein d’une société.

La définition restrictive de la norme sexuelle a été établi en combinaison de la religion, de la médecine, de la loi et de la morale par la classe dominante. Il faut distinguer le comportement homosexuel qui est universel de l’identité homosexuelle qui est spécifique et temporelle.

La définition du genre, féminin ou masculin, est souvent imposée comme une évidence mais dans d’autres sociétés ce n’est parfois pas le sexe qui définit le genre, par exemple une femme ménopausée, stérile ou vierge peut bénéficier d’une position sociale semblable à l’homme (car il souvent plus question de maîtrise de la reproduction par les hommes) ; lorsqu’elles ne représentent plus cette fonction, elles apparaissent plus souvent dans les champs politique et économique.

Il est question ici de comprendre où s’arrête le naturel pour devenir culturel car le sexe biologique ne semble plus définir une réalité et correspondre aux choix de tous les individus qui peuvent aussi décider d’en changer, de le transformer, dans jouer, de se le réapproprier entièrement car il est notre, sans dépendre des définitions archaïques du féminin et du masculin.

ALORS JOUISSONS SANS ENTRAVE !!!