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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 20:00

La semaine dernière, il y a eu un mariage. Vous n’avez sûrement pas pu passer à côté. Kate est devenue princesse et a fait rêver des milliers de filles personnes, comme Diana il y a 30 ans. Seulement voilà, si elle est devenue princesse, sa sœur a été la reine de la journée. Retour sur le phénomène Pippa Middleton.

 

Pippa-Middleton-affole-la-toile-avec-son-soutien-gorge-viol.jpg

 

Magnifique. Canon. Bombe. Sublime. Non, tous ces adjectifs n’étaient pas destinés à Kate Middleton. Certes, elle était très belle. Mais sa sœur, qui portait sa traine, a recueilli tous les suffrages. Pippa a volé la vedette à sa sœur. Ouh, pas bien.

 

 

Et depuis une semaine, alors qu’on a oublié ce looong mariage royal, la robe jaune de Queen Mom et le baiser BCBG sur le balcon de Buckingham Palace, personne n’oublie Pippa. Il suffit de taper son nom dans Google pour être inondé de liens plus inutiles les uns que les autres. Parce que la Philippa, elle a excité. Et depuis une semaine, chacun y va de son commentaire. Graveleux pour la majorité. Un groupe Facebook a même été crée. La Pippa Middleton Ass Appreciation Society compte déjà plus de 204 000 fans à l’heure où nous publions.

Les plus folles rumeurs circulent aussi. Pippa portait-elle une culotte vendredi dernier ? Et bien entendu, comme pour toute nouvelle star du web, on fouille dans le passé.


 

Ou on publie des photos d’elle en plein effort (hé les coquins, je ne parle pas d’une sex-tape, juste d’un footing).

 

On s’indigne de voir qu’au naturel, elle n’est plus aussi époustouflante. Désolée les mecs, mais elle a le droit d’avoir des cernes aussi. Scrutée, épiée, Pippa n’est que la « sœur de ». et pourtant, la voilà sous le feu des projecteurs. L’a-t-elle réellement souhaité ? Je sais pas. Peut-être. Moi, ce qui est sûr, c’est que le jour du mariage, je n’avais d’yeux que pour leur frère aux sœur Middleton. James. Et c’qu’il y a de bien, c’est que lui aussi on a fouillé son passé. Il a de très jolies fesses pour un anglais… (Malheureusement, les photos ne sont plus accessibles, bande de coquines)

 

Aurélie DE FARIA (amatrice de fesses devant l'Eternel)

 

PS : Les brèves de la semaine seront en ligne dès demain matin. N'hésitez pas à repasser !)

 

 

 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 22:32

Casse-tête pour la majorité des Terriens, hobbie pour une communauté d'irréductibles, le Rubik's Cube a réunit 82 amateurs à Paris pour les championnats de France de la spécialité. Ce prisme multicolore est devenu une véritable obsession pour les plus aguerris d'entre eux. Des heures d'entraînement dans l'espoir de décrocher le titre suprême, et l'honneur de représenter la France aux prochains championnats du monde à Bangkok en octobre prochain.

 

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Bienvenue dans le monde pressé des cubistes (photo : A. Godet)

 

Drôle d'ambiance le 22 avril dernier... Un hôtel du premier arrondissement de Paris, accueille la neuvième édition des championnats de France de Rubik's Cube. Un record de fréquentation pour une activité qui ne prend pas une ride. Dans une ambiance « assez jeune et familiale », David Gibert vient d'en terminer avec la résolution d'un cube 5x5. Ce contrôleur aérien de 24 ans a toujours un cube à portée de main pour « s'entraîner » pendant ses pauses. Depuis deux ans, il s'exerce au « speed cubing », et fait partie de la cinquantaine de compétiteurs français régulièrement à la recherche de la combinaison parfaite. Pour un cube standard, il en existe plus de 43 milliards, rien que ça ! Mémoriser des séquences, développer sa dextérité et une logique personnelle, voilà les qualités pour figurer en bonne place dans le monde pressé des cubistes.

 

 

David Gibert en termine avec la résolution d'un cube 5x5 (Vidéo A. Godet)

 

Quinze secondes pour observer le cube, puis plus de droit à l'erreur

 

Reste à apprivoiser le chronomètre. Quinze secondes pour observer le cube, puis plus de droit à l'erreur. Une imprécision dans les algorithmes, une faute de main, et ce sont des secondes qui s'envolent. David performe actuellement à quinze secondes pour résoudre un cube 3x3, cinq secondes plus long que les tous meilleurs en France, un gouffre. Mais seul importe le « challenge », quitte à beaucoup de travail pour enfin passer les étapes, « de 1h à 5h par jour, je suis complètement vidé après, mais c'est un peu comme le ski. On tombe souvent, mais plus on devient bon, plus on apprécie ». A tel point que les cubistes ne s'arrêtent jamais. Entre les concours, comme un toc ou une drogue, ils continuent à s'entraîner. « Ca me détend, après il y a du monde, il fait chaud, ça prend énormément de ressources. C'est bien sûr plus de pression que qu'on s'excerce dans notre chambre ».

 

 

Record officiel par Feliks Zemdegs, cube 3x3 en 6,65 secondes (janv. 2011)

 

Les femmes en minorité dans la « communauté » des cubistes

 

Des cubes 3x3 à 5x5, une résolution à une main ou les yeux bandés, la compétition de Rubik's Cube se décline pour satisfaire tous les goûts, être accessible à tous. Mais les femmes restent en minorité dans la « communauté » des cubistes. Lors de cette édition, les compétitrices se comptent sur les doigts de la main. « Peut-être que les garçons ont davantage ce côté challenge, cette envie de se comparer, se mesurer aux autres. C'est peut-être cette rivalité masculine qui explique la majorité de garçons, sans pour autant faire de machisme », tente d'expliquer David avant d'ajouter, « les filles qui participent sont également d'un très bon niveau ». Mais le meilleur de tous pour la deuxième fois d'affilée  n'est autre que Kanneti Sae Han. L'ingénieur parisien de 18 ans l'emporte avec un nouveau record, une moyenne de 10,22 secondes pour un cube 3x3. En Thaïlande dans cinq mois, Kanneti voudra prendre le contrôle du monde qui tourne cube.

 

Adrien Godet

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 11:57

 

 (par un jeun’s)

 

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J’ai choisi de placer le titre d’un livre de Jean Clair (un personnage décrié du monde de l’art, réactionnaire et pro-peinture) pour commencer cet article. Vous le savez peut-être (ou pas) mais aujourd’hui il n’est plus possible de présenter quoi que ce soit devant qui que ce soit (du monde de l’Art) sans faire référence aux artistes homologués par l’académisme contemporain (ne pensez même pas à citer Kandinsky, Schiele, Klimt, Dali…). Pourtant, la liberté, la  tolérance, le dialogue et l’Ouverture (avec un grand O comme dans Opportunisme) sont, à l’heure où j’écris ces lignes, les valeurs prônées par le consensus artistique made in Beaux-arts de France. Une généreuse considération de surface qui devient tout autre lorsque vous la pratiquez au quotidien. Jusqu’ici ce n’est pas une surprise de découvrir une séparation entre la théorie et la pratique, l’Art n’est pas une science exacte… Quoi que…

 

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C’est là que ça se complique, que ça se complexifie, que ça se transforme en culte rationnel et objectif, que ça recherche la justesse et la véridicité, que ça devient une sorte d’embrigadement social qui impose ses propres vérités aux autres… Une école en quelque sorte… Mais pas n’importe laquelle ! Parce qu’on n’est pas n’importe qui hein ! Nous on est profond ! On a des grandes choses à dire ! On sait faire réfléchir les autres ! On est tellement intelligents qu’on invente même des mots tiens ! On a des médailles pour ça et des subventions publiques rondelettes afin de POUVOIR partager avec d’illustres nantis l’envergure souveraine de notre raisonnement ! Trop souvent occupé par le commerce de sa propre personne on ne participe pas au montage de nos propres expositions. Avec une condescendance bien placée on utilise la main d’œuvre étudiante « Bozarienne » en mal d’ECTS (crédits qui vous offre le privilège de passer en année supérieure) pour fabriquer notre travail. Puisque, comme tout à chacun le sait, l’idée est plus importante que la réalisation! Travailler de ses mains c’est trop has been ! Vous ne le saviez pas ! Se servir des autres, de sa hiérarchie pour arriver à ses fins, de son petit pouvoir pour faire pression sur les étudiants, de la réussite du mépris qui nous rend si désirable aux yeux d’une ribambelle de larves décérébrées, tellement courbées par leur quête de réussite et de reconnaissance qu’une scoliose aigue devient presque palpable sur leur dos dénudé (…) C’est pas beau tout ca ?


 

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C’est ça l’Art contemporain! Qu’on nous enseigne, qu’on nous oblige à vivre, qu’on nous impose. Par la force, par la hiérarchie, sans retenue, sans aucune espèce d’éducation, de savoir vivre et de respect… Il est étrange de voir les personnes à la réputation cultivée, agressives et pleine de hargne face à ceux qui ne leurs ressemblent pas, face à ce qu’ils ne comprennent pas, face à ceux qu’ils ne peuvent pas classifier, ordonner et soumettre. Les étrangers sont bien sûr en ligne de mir. Les ERASMUS venus apprendre l’art contemporain, ses concepts de tolérance et d’ouverture n’ont qu’à bien se tenir ! Sinon on les renvoie dans leurs pays ! Hop dans l’avion ! Tu retournes chez toi ! Dès demain tu dégages de la France et sans tes ECTS (une tirade bel et bien véridique, prononcée en coordination devant 30 témoins et je vous assure qu’avec le ton, c’est encore mieux). Du grand Art, n’est ce pas ? 

 

 

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Ainsi, rien ne vous empêchera d’être artiste contemporain, on vous formera et on vous moulera pour ça. Même si les chances de réussite à la sortie de notre cursus sont limitées, très limitées… Car, c’est une coutume de voir roder autours de l’école d’anciens étudiants, à qui on avait laissé miroité un avenir brillant aux pays des Lumières.  Désormais affalés dans la misère et la désillusion d’une réalité sociale bien moins sensible aux apparats et aux paillettes de l’éloquence que l’ambiance beaux-arts. Le membre déchu de la jet-set de l’intellect n’est plus rien... J’aurai presque de la peine pour lui si l’hypocrisie relative à notre superbe futur ne nous était pas imposé dès lors que l’on aspire au sein du consensus beaux-arts à mener une vie simple, à trouver un travail pour vivre et a espérer avoir assez de temps  pour que puisse survivre notre passion… Car on le sait bien, tout le monde ne réussira pas.

 

Par Cyril Limoges, auteur invité par la rubrique Arts Plastiques.

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 11:24

J'assume totalement cette référence à peine voilée au tableau de William Turner, peintre britannique du XVIIIème siècle. Et pourquoi cette référence? Vous l'aurez compris, ce mois-ci, c'est le mouvement qui nous anime (jeu de mot à peine voilé, lui aussi).

Christophe Blain, c'est notre Turner de la BD. Son trait, c'est le mouvement, la vitesse, les enchaînements de perspective, et aussi les histoires d'amour savoureuses ou ridicules d'hommes et de femmes. On embarque à bord du « Belliqueux », le bateau de son héros dans Le réducteur de Vitesse, et on sillonne les mers avec Isaac le Pirate pour aborder finalement au Far West de Gus, en passant par la France, le Quai d'Orsay et ses Chroniques Diplomatiques. Voyage au coeur du temps, de l'espace, et le tout dans un même... mouvement.


 

Christophe Blain est dessinateur. Mais on se demande parfois si son crayon ne joue pas à la caméra. Le mouvement, c'est le moteur de son trait. C'est le premier plaisir de lire ses bande dessinées.

Dans l'espace blanc de la page, les cases s'ordonnent. Dans certains cas, chaque case constitue comme un tableau, unique en soi, et qui ne vaut que pour et par lui-même. Et c'est parce que chaque case est posée dans la logique d'enchaînement de la page que l'on devine qu'il faut les lire ensemble. On lit une suite d'images figées qui se servent du format de la page pour créer une BD.

Chez Christophe Blain en revanche, chaque case, si elle peut se lire et se déguster pour elle-même, s'inscrit naturellement dans une suite. Du mouvement inscrit au coeur de la case, celui des personnages gesticulants et des scènes d'action folle, jaillit une dynamique qui déborde, qui crée déjà la case suivante, et on a presque l'impression que le dessin essaie de s'échapper de la page. L'enchaînement devient automatique, un peu comme les pellicules de cinéma qui enchaînent les images. On peut presque lire une BD de Blain comme un film, à la vitesse de 24 images/minute.

 

gus2pl                     gus 5

 

La vie du trait et de l'histoire nous entraîne, et on a l'impression de voir les scènes se dérouler sous nos yeux. Si Blain parle de Tintin dans l'extrait ci-dessous de sa BD Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques, on se rend compte que ces paroles s'appliquent parfaitement à lui-même.


Copie (5) de blain3

 

Les actions, postures, sont amplifiées par une perspective démesurée, un dessin qui donne l'essentiel du caractère de la scène, du personnage, de ses humeurs: les jambes ou les pas sont démesurés, des nuages de vapeur entourent celui qui s'énerve, les mouvements dégagent du souffle. Tout contribue à créer ce mouvement qui se transmet de case en case jusqu'à la fin!

 

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Ce trait, dynamique et essentiel, nous relie directement aux personnages, à leurs histoires, à leurs préoccupations. Les héros sont filous, menteurs, amoureux, ambitieux, en un mot savoureux. Mais même lorsqu'ils mentent ou racontent des histoires, les héros sont sincères. Plongés dans des situations abracadabrantesques, ils se révèlent, évoluent, nous surprennent par leur générosité ou leur fourberie. Et ils nous parlent, parce que leurs histoires sont toujours en fin de compte des histoires de personnes, complexes et belles, pleines, emplies de doutes et de tentatives de s'affirmer, d'envies, de colère, de peur. Exprimées dans un trait simple et vivant, elles nous touchent parce qu'elles sont vraies, parce qu'elles nous font rire et parce qu'on finit par s'y identifier.

 

Quand on commence une BD de Christophe Blain, on plonge dans une tempête de mouvements, de héros avec leurs préoccupations et leurs histoires d'amour, de mensonge ou d'honneur, leur soif de découvertes et de risques. Quand on commence une BD de Christophe Blain, c'est bien souvent pour se rendre compte à la fin qu'on l'a lue... d'un seul souffle.

 

Quelques BDs de Christophe Blain, à lire et relire et rerelire:

Le Réducteur de Vitesse, Dupuis, coll. "Aire Libre", 1999

Donjon Potron-Minet (4 tomes), Delcourt (avec Joann Sfar et Lewis Trondheim)

Isaac le Pirate (5 tomes), Dargaud

Gus (3 tomes), Dargaud

Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques (1 tome), Dargaud (avec Abel Lanzac)

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 19:35

On l'a longtemps imaginée, cette marinière sur les épaules de l'équipe de France. La rencontre amicale contre la Croatie (0-0) le 29 mars dernier, a au moins eu l'intérêt de présenter le nouveau maillot extérieur des Bleus, lors d'une rencontre...à domicile au stade de France. Un match nul sans la manière pour les Français, mais avec une marinière qui fait le buzz, pour le plus grand plaisir de leur nouvel équipementier.

 

 

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Adil Rami fait honneur à sa marinière lors de France-Croatie (0-0) (murdelapresse.com)

 

Choix osé ou innovant pour certains, sujet de railleries pour d'autres, la marinière made in Nike ne fait pas l'unanimité. Si les joueurs saluent à l'unisson l'élégance et l'audace de la tenue, Alou Diarra estime qu'il « tape à l'oeil », ils doivent bien se marrer une fois les caméras coupés. Déjà décriés, les Bleus du foot doivent en plus devenir malgré eux des mannequins de mode. Le maillot de foot pourrait se porter avec un jean, pour aller en soirée... Pourquoi pas jouer au foot avec ? Comme un symbole, les hommes de Laurent Blanc ont attendu mardi, le dernier moment pour retirer leur survêtement et montrer pour la première fois leur nouveau déguisement.

 

En contrat avec l'équipe de France depuis quelques semaines, Nike a de suite imposer son style. La marque à la virgule s'est lancée dans une révolution de l'habit sportif. La mode est au rétro y compris pour les footballeurs. Et le choc est rude. Alors qu'Adidas cherchait à développer les maillots moulants à l'extrême, jusqu'à gêner la respiration, Nike tente le pari du rétro. A domicile, les joueurs de l'équipe de France arboreront un maillot bleu marine, genre polo, plus ample, simple mais efficace. A l'extérieur, les stylistes de la grande marque américaine se sont lâchés, et ont réussi leur coup. Et oui, la marinière fait parler, avant de faire acheter ? En voulant se rapprocher d'un public plus jeune, voire féminin, c'est le plus fidèle des supporters qui doit se demander où il va.

 

 


 

 

Parmi les partisans sur les réseaux sociaux, vous trouverez les femmes, bien sûr. Les principales cibles de cette campagne. Style indémodable, la marinière fait partie de notre patrimoine depuis le 19ème siècle. Rendue célèbre depuis par Jean-Paul Gaultier, elle représenterait l'élégance de notre pays. C'est surtout "mignon" pour beaucoup de ces bloggeuses. Bixente Lizarazu, ancien joueur de l'équipe de France, aujourd'hui consultant, y voit lui une copie du T-shirt marin porté par « Passe-Partout » de Fort Boyard, la grande classe ! Nike a-t-il eu le nez fin en bousculant les codes du maillot de foot ? Seul le résultat des ventes pourra légitimer le risque prix par la marque américaine. Mais en signant un contrant de 42 millions d'euros pour être l'équipementier des Bleus, Nike veut rentabiliser son investissement et tente un coup marketing à l'internationale. Un moyen de vérifier si oui ou non les footeux peuvent (re)lancer des modes (on aura tout vu).

 

Adrien Godet

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 20:03

 Ce mois-ci, chers lecteurs, nous avons rendez-vous avec Clément Lefèvre illustrateur français talentueux à l'imagination débordante pour une interview exclusive.

 

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Décris moi ton style.

Je m'attache surtout à la narration. Le but est surtout de raconter des histoires et d'essayer de procurer un minimum de plaisir par mes images. J'essaie autant que je peux de m'approprier les textes sur lesquels je travaille pour raconter une histoires dans l'histoire.

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Dans Le voleur d'enfants, j'ai tout axé sur le personnage, sur son physique : ça se passe dans la forêt, c'est une espèce de personnage des bois, une sorte de vengeur masqué. Je voulais en faire un personnage inquiétant et essayer de tromper le petit lecteur dans la première vision qu'il en aurait. On pensait que c'était important de lui donner une identité forte. On voulait induire le lecteur en "erreur" et lui donner la possibilité dans une relecture de voir le personnage autrement, histoire de dire qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Il est silencieux. Il se déplace comme un oiseau de nuit. L'oiseau noir qu'il a sur l'épaule sur la première page le guide, c'est un peu son double. Tout ça n'existe pas dans l'histoire, c'est quelque chose que j'ai amené en plus et que j'ai proposé à Michaël (Escoffier).

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Pour Le déserteur, l'exercice était différent. Le texte de Boris Vian à lui tout seul est déjà très fort. Il est ancré dans notre culture. Ca ne m'intéressait pas de dessiner chaque strophe telle qu'elle était racontée. J'ai préféré jouer sur des petites métaphores. Le but étant, encore une fois, de me procurer du plaisir à faire des images et d'essayer de leur donner un sens qui est le mien. Dessiner pour dessiner, je l'ai beaucoup fait (et le fais encore parfois), j'ai fait des images pour des livres scolaires où quand on te demande de dessiner un camion : tu dessines un camion. Tu ne te poses pas de questions.

Mais je réponds encore un peu à côté de la question. Pour moi "un style" ça ne veut pas dire grand chose en fait, on est tous imprégné de beaucoup de trucs, de notre vécu, de nos lectures, de films qu'on aime et on digère un peu tout ça avant de le ressortir à notre façon. Faire du style pour moi c'est quelque chose de contrariant, il faut essayer d'aller à l'encontre de ça. Tu ne fais pas du dessin pour faire du style, mais pour raconter et pour que ce soit personnel.


Quel est ton parcours ?

Je n'ai pas de formation en illustration. J'ai toujours eu envie de dessiner. Je faisais des "bêtises" dans mon coin. Je n'étais pas bon à l'école, enfin, c'est surtout que ça ne m'intéressait pas et avec le recul, je me dis que c'est dommage. J'ai fait une seconde Arts Plastiques et à la fin de cette année j'ai réalisé que ça ne me convenait pas. Je suis rentré dans une école de graphisme où j'ai fait pendant cinq ans de la mise en page, de la communication visuelle. A la fin, on m'a proposé un travail dans une agence dans laquelle j'ai bossé deux ans. Je me suis ensuite installé en freelance en temps que graphiste et j'ai commencé à travaillé pour des manuels scolaires à faire des petits cabochons et d'autres petites choses. Ça a démarré comme ça, très modérément. J'ai rencontré un illustrateur d'une de ces maisons d'édition qui avait besoin d'un coloriste, il m'a un peu pris sous son aile.

  Et puis j'ai commencé à fréquenter le Café salé (site Internet regroupant des illustrateurs) et j'ai produit des images uniquement pour pour poster sur mon topic et avoir des critiques qui me permettraient d'avancer sur ce que je pouvais faire de plus personnel. D'ailleurs ça a commencé avec une image, librement inspirée du travail de Jérémie (Almanza), sur le thème des pirates. Je connaissais un peu son travail et ça m'avait scié. Je me suis dit que j'aimerais bien faire des choses aussi fortes mais je n'ai toujours pas réussi (rire). Ça m'a mis le pied à l'étrillé. Il y a eu de chouettes retours et ça m'a motivé. J'ai créé le blog à peu près en même temps.

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Tout ça m'a fait faire de jolies rencontres, d'abord celle avec Michaël (Escoffier), qui a écrit Le Pitou et Le voleur d'enfants puis celle de Benjamin (Lacombe) qui m'a pas mal aidé. Il m'a conseillé et m'a présenté Sébastien (Perez). J'ai rencontré également Kness la co-fondatrice du Café salé et de sa maison d'éditions, qui m'a fait faire plein de trucs chouettes. Puis, il y a eu la rencontre avec Barbara (Canepa) qui a été super aussi. Elle est tombée sur une image pour une exposition du Café salé sur le thème "Rêves et Cauchemars" et a voulu que j'en fasse un projet pour sa collection et m'a présenté Bruno Enna avec qui je travaille en ce moment.

rêves et cauchemars couleurs Quelles sont tes influences ?

  Il y en a une multitude. Il y a des gens qui m'ont marqué. Un des premiers qui m'a vraiment donné envie de dessiner, étant ado, c'est Régis Loisel. J'étais tombé sur Peter Pan, puis La quête de l'oiseau du temps et après j'ai acheté ses carnets de croquis qui m'ont sécoué et je me suis dit : "c'est ça que je veux faire quand je serai grand". Il y a eu Claire Wendling qui m'a bouleversé avec ses dessins, Rabaté aussi, ainsi que De Crécy. Et puis après il y a eu pas mal d'inspiration japonaise : Miyazaki (Le voyage de Chihiro), Takahata (Le tombeau des lucioles) pour la narration. Je te sors des banalités parce que dans ces cas là je ne sais jamais qui citer, mais c'est vrai que ceux-là me reviennent sans cesse en tête. Mes derniers gros chocs visuels en tout cas vont du côté de Maya Mihindou et Jérémie Almanza qui ont changé ma vision du dessin. J'ai découvert leur travail par le Placard à chocolat (blog). Ça a été pour moi presque une révélation. Ils ont une force tellement incroyable dans leur travail.


Comment choisis-tu les personnes avec qui tu travailles ?

C'est beaucoup le fruit du hasard. La plupart du temps ce sont des gens que l'on m'a présenté et avec qui des affinités se sont créées. Pour le journal de Spirou, par exemple, (numéro actuellement en librairie) avec Guillaume (Bianco), c'était une super rencontre. On ne se connaissait pas plus que ça. Ca s'est très bien passé. J'ai appris beaucoup de choses à ses côtés, il a un vrai sens de l'écriture de la bande dessinée et des idées en pagaille.

 

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Mais souvent c'est déjà des copains comme Julien Alday dans le Brume du Café salé. Il y a des gens avec qui j'aimerais bosser, mais je n'ai jamais eu le cran de le leur demander. C'est un manque de confiance en soi. Je crois plus aux rencontres elles-mêmes. On se voit, on s'entend bien et au cours d'une conversation, on se dit : "Tiens on ferait bien un truc". C'est ce qui s'est passé par exemple avec Sébastien Perez.


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Est ce que tu as un livre en ce moment à conseiller aux lecteurs du blog ?

J'en ai un dans la poche en ce moment que je n'ai pas fini de lire : c'est le Sabine de Maya (Mihindou). Je l'ai commencé tout à l'heure et ça a l'air fantastique. C'est un peu philosophique avec des thèmes qui me parlent beaucoup… Il y a Le soupire aussi Marjane Satrapie aussi qui est un très joli conte.

 

Quels sont tes futurs projets ?

Il y a le projet Susine le Dorméveil en trois tomes dans la collection Métamorphose chez Soleil prévu pour septembre 2012.

Un projet de bande dessinée encore secret avec Séverine Gauthier

Ainsi que Le peintre des drapeaux, qui est un petit livre Jeunesse qui sortira chez Frimousse avec Alice Brière-Haquet. C'est un texte sur la paix que je vais essayer de traiter le mieux du monde.


Et pas mal d'autres choses...

 

Vous pouvez retrouver les illustrations de Clément Lefèvre dans :

  • Thomas et le magicien, écrit par Sébastien Perez, éditions du Seuil,
  • Le Pitou, écrit par Michaël Escoffier, éditions Frimousse,
  • Le voleur d'enfants, écrit par Michaël Escoffier, éditions Chocolat,
  • Le déserteur, écrit par Boris Vian, éditions Petit à petit,
  • Brume, ouvrage collectif, Café salé,

et sur son blog Les cartons de Nenent : http://nenent.blogspot.com .


  Merci à Clément et rendez-vous le mois prochain pour de nouvelles aventures.

  Marine DENIS

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 19:10

... avec Caroline Lejeune.


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Elle excelle dans la peinture et surtout celle de forêts. Elle se promène, prend des images et les reproduit ensuite à l’huile sur toile avec une virtuosité et un sens « de la branche » sans précédent. Le plus étonnant encore est le caractère abstrait de sa touche rapide qui paradoxalement devient pure matérialité dans la composition finale. De près ce sont des taches vives et expressives en nuances de gris, en somme du gribouillis ; mais lorsqu’on s’éloigne, le sous-bois est bel et bien là, les branches en résille, la lumière filtrée par les feuillages, la terre, les petits cailloux, quelques feuilles au sol, la mousse… bref tout y est.

 

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Malgré les nombreuses peintures qu’elle a produites sur ce thème, on ne se lasse pas pour autant de ces paysages de nature « sauvage », chaque tableau est unique dans son ambiance et son expressivité. C’est parfois la forêt profonde et menaçante de la sorcière de Blanche-neige, ou celle qui murmure de sa faune invisible, ou encore celle de notre enfance où l’on se sent libre et en sécurité à l’abri dans une cabane.

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  Mais plus que pittoresques, les paysages qu’elle peint sont chargés d’un sens caché. C’est la forêt façonnée par les hommes, une nature couleur béton un peu fausse. Sensation étrange que de ne pas parvenir à se laisser complètement aller à la rêverie d’un paysage hypnotique. C’est comme si on était retenu par notre humanité qui veut toujours fabriquer, construire, améliorer, incapable de laisser les choses en l’état. C’est sur le fil de cette ambiguïté que les images de Caroline Lejeune prennent tout leur sens. Elles touchent une vérité universelle de manière implicite en entrechoquant quelques paramètres simples mais essentiels : la couleur, la forme, le choix du cadrage.

Cette vidéo témoigne largement de la facilité avec laquelle la peintre s’exprime au travers de son travail. Je vous le concède, la voix qui pousse la chansonnette est agaçante  mais c’est sa manière d’accoucher sa sensibilité, elle dévoile son processus de création avec sincérité et se montre ainsi à la caméra à fleur de peau. Elle a également produit des images d’humains mais ses arbres me semblent d’une qualité tellement supérieure que je n’en parlerais pas ici de peur d’être trop critique. Elle a trouvé son domaine dans les sous-bois et c’est là où, pour l’instant elle exerce son art au maximum. 

 

 

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 20:04

Inondations dans la région de Kurigram, au Bangladesh, enAugmentation du niveau des mers, diminution des ressources d’eau potable, catastrophes naturelles de plus en plus violentes sont des conséquences du réchauffement climatique.  Les États insulaires du Pacifique, les bandes côtières, les glaciers, les zones du monde en danger sont nombreuses. Que deviendront alors les habitants de ces zones inhabitables ?

 

Selon l'IWM (Institute of Water Modelling), le Bangladesh  devrait voir disparaître 18% de son territoire sous les eaux d'ici 2050. (photo d'inondations dans la région de Kurigram, 2007)

 

Les pays du Sud seront les plus touchés mais les pays du Nord ne devraient pas être épargnés avec une augmentation des phénomènes climatiques extrêmes.  L'ampleur du tremblement de terre au Japon est un exemple dramatique de la puissance sans précédent des nouvelles catastrophes naturelles.

Avec les déplacements de populations, les cultures et les traditions de centaines de peuples sont en danger. Les réfugiés climatiques – aussi appelés éco-réfugiés – sont des personnes forcées de quitter leur territoire en raison de la dégradation de leur environnement. Juridiquement, cette notion récente de "réfugié climatique" reste à définir. Ces déplacements devraient causer de fortes tensions internationales dans les prochaines années. Ces réfugiés d’un nouveau genre n’ont pour le moment aucun statut, ils ne font l’objet d’aucune convention de droit international. Une situation qui nie la réalité. Les "réfugiés climatiques" existent déjà.

Dès la fin du 20ème siècle, des populations entières ont été forcées de se déplacer pour des raisons environnementales : désertification du Sahara, montée du niveau des mers en Mauritanie… Mais depuis une dizaine d’années, elles se développent à vitesse exponentielle . Les Nations Unies viennent de rappeler qu’à l’horizon 2020, on comptera au minimum 50 millions de réfugiés environnementaux.

 

Christel Cournil, Professeur de droit public à l’université Paris XIII, nous a livré son avis sur la question des réfugiés climatiques. 


Que dit le droit international sur le statut des réfugiés climatiques?

- Le droit international est muet sur la question. Le "statut" de réfugié climatique n’existe pas au sens juridique du terme. La convention de Genève prévoit uniquement les migrations dues à des problèmes économiques ou politiques. Le facteur écologique n’est pas pris en compte. Les experts et le GIEC commencent à s’emparer de la question mais les divergences sont nombreuses. Une migration est souvent le fait de causes multiples. Les événements sociaux s’entremêlent avec le facteur climatique. Une solution serait d’élargir la convention de Genève. Les pays peuvent aussi librement établir des accords bilatéraux. Mais tout les scénarios relèvent pour le moment du droit fiction. Les scientifiques n’arrivent pas à chiffrer précisément l’envergure prochaine du phénomène. La question est nouvelle. Le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU serait l’institution la plus à même de faire respecter une législation internationale sur les réfugiés climatiques. Or l’organisme en est pour l’instant à l’étape de l’expertise. 

refugies

Pourquoi de tels obstacles subsistent tandis que l'urgence est palpable au quotidien ?

L’enjeu est important. Les prévisions scientifiques sont très pessimistes. Des changements climatiques irréversibles pourraient bousculer durablement les modes vie. Accès à l’eau potable, déplacement de populations entières, réification des zones fertiles menacent d’amener de vives tensions partout sur la planète. La politique migratoire de l’Union Européenne est de plus en plus sécuritaire et isolationniste. Ce n’est pas le bon moment pour évoquer clairement le problème, ni en Europe ni aux États-Unis. Compte tenu de la responsabilité "historique" des pays du Nord dans le changement climatique. Beaucoup d’ONG et d’organisations internationales réclament un engagement fort des gouvernements occidentaux.

Les pays du Nord ne seront d’ailleurs pas épargnés par les évènements climatiques. L’exemple de l’ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orleans en 2005 l’a prouvé.

collectif Argos a rencontré des familles de la Nouvelle-Orleans (Louisiane) exilées à Houston (Texas), il s’est aussi rendu dans ce qui restait de la ville "la plus Européenne des États-Unis".

 

L’exemple de la Nouvelle-Orleans illustre parfaitement une remarque du professeur C.Cournil : "Les réfugiés climatiques seront principalement des "déplacés internes". Ils ne traverseront pas nécessairement une frontière et resteront sous les lois de leur pays. L’intervention d’un État tiers auprès des populations de déplacés pour des raisons humanitaires ou politiques constituerait une ingérence indéfendable sur le plan du droit international."


De façon plus problématique, des Etats insulaires sont menacés d'être submergés par la montée des eaux, leurs citoyens seront alors forcés de trouver asile sur d'autres territoires. Le micro-Etat de Tuvalu sera probablement la première nation qui risque de disparaître d’ici 50 ans à cause de l’effet de serre.
tuvaluDans ce petit archipel de 9 atolls de 26km2 au total, isolé à 1000 km au nord-est des îles Fidji la situation est d'ores et déjà dramatique. L’eau de mer remonte par le sol et empêche les eaux de pluie de s’infiltrer. Les cocotiers subissent l’érosion, les îlots disparaissent, les lagons sont souvent aussi démontés que l’océan ; désormais, les Tuvaluens ne peuvent plus cultiver. Tuvalu est un pays pauvre qui fait partie de la catégorie des pays les moins avancés à l’ONU. Le pays n’est pas assez riche pour imiter les Pays-Bas et installer des digues protectrices. Tuvalu va disparaître. Le seul suspense qui subsiste est de savoir si le pays cou
lera avant ou après les îles touristiques des Maldives, situées dans l'Océan Indien. 

Atoll de Funafuti à Tuvalu, (14 km de long - 700 mètres de large maximun) L'île menacée de toutes parts accueille la capitale et la moitié de la population Tuvaluenne. (source:Argos)


Le cas de Tuvalu illustre le paradoxe du non-statut de réfugié climatique : les Tuvaluens qui partent aujourd’hui, prévoyant la disparition future et inévitable de Tuvalu, ne rentrent donc pas dans la catégorie de réfugié. Le Tuvaluen prévoyant sera puni, il ne recevra pas les mêmes protections - si protections un jour il y a - que ses compatriotes qui ont décidé d’attendre la catastrophe et de fuir dans la précipitation.

 

Pauline Compan et Florence Tapiau - Crossover Economie/Ecologie - mars 2011

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 11:16

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Vous n'êtes pas sans savoir qu'un scandale a balayé la sphère "Fasion World" ces derniers jours : l'affaire John Galliano.

 

Aussi grand génie soit-il, le créateur, même si en partie victime de sa notoriété, a dépassé les limites de l'audible, en ce qui concerne la maison Dior.

 

Le 4 mars dernier, pendant la fashion week de Paris, la dernière collection de Galliano pour Dior a été présentée à la presse. Certains l'ont même rebaptisée "l'enterrement".

 

Buzz, coup de marketing, simple dérapage ? Voici toutes les questions qu'a posé cet incident.

 

Comme le titre le Journal du Textile cette semaine : "Christian Dior a réussi à transformer le crise en opportunité".


En effet, si l'on s'en tient au terme technique que les marketeurs emploient, Galliano était un "produit" arrivant en fin de fin. Le chiffre d'affaire de la marque a montré un recul en 2007 et 2009 et c'est ce qui reste dans les mémoires malgré un petit regain depuis le début 2010.

 

"Galliano produit fini", voici une belle manière de rendre hommage à l'un des plus grands noms de la mode française d'aujourd'hui. Dior appartenant au groupe LVMH, la marque s'est placée depuis cette fusion sous le pli de la rentabilité avant tout. En effet, Bernard Arnaut ne s'offre pas une marque sans qu'elle ne soit à la fois l'une des plus prestigieuses dans son secteur mais également que sa rentabilité soit établie.

 

Dior remplit un cahier des charges parfait...

 

Galliano par son génie de folie a plus que contribué en 15 ans de collaboration à élever la maison Dior aux hauts rangs de la mode française. Certes, elle en faisait déjà partie, mais par son appréhension des tissus, des techniques, des différents savoirs-faire artisanaux français, il n'a fait que sublimer ce que Dior avait acquis durant toutes ces années d'existances.

 

Galliano un surhomme dans la mise en scène de ces shows.

 

Personne n'a oublié l'art de la provocation qu'il a su maîtriser jusqu'ici. Certains disaient même que ses défilés ressemblaient à des zoos humains. Mais ce qu'on ne pourra jamais lui retirer, c'est le fait qu'il restera celui qui a mis sur les podiums des femmes rondes, des nains, des albinos, des géants, des blancs, des noirs... Le tout de manière tellement fine et artistique.

 

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Malgré tout ce que l'on a pu dire de cette affaire, je lui tire une belle réverence et j'espère que ça ne sonnera pas la fin de l'ère Galliano.


Bienvenue à Tisci chez Dior, et bonne chance car la tâche ne sera pas facile...

 

Anabelle.

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 20:28

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Mr X - Non, c’est pas vrai ! Tu me rigoles mais tu me plaisantes là ?

Mr Y – Que dalle que je t’assure! J’en reviens à l’instant même !

Mr X- Tu as pris le relais Omega 4 ? Voyagé au fin fond de la galaxie et tout et tout ?!

Mr Y- Autant que faire se peu que je te dis ! J’ai pourtant essuyé plusieurs défaites et perdu quelques hommes en chemin. Jack a clamsé d’une mort atroce dévorée par des moustiques mangeurs de chaire, un vrai calvaire à regarder sur le coup... La voir maigrir fissa sous les crocs de ces bidules carnivores, ça m’a fichu maussade.  C’est qu’elle avait du caractère c’te nana, une vrai bombe sans retardement. Ah c’est dommage… Enfin c’est de l’histoire ancienne tout ça! Et toi alors, quoi de neuf outre espace ?

Mr X- Bah, j’ai filé un cou de pouce à l’homme trouble… C’est qu’y me tient par les sentiments le loustic, en rapport à ce que tu sais… Une ordure blindée de courtoisie ce bonhomme… Alors pas le choix, je nettoie, je polis son sale business… Là c’te fois, ça suintait l’expérience qui déraille; une « IA » qui part en vrille façon Skynet, des scientifiques massacrés, des satellites à détruire, le train-train quotidien quoi… Pas de quoi fouetter une Asari.  Enfin, pour un add-on à 8 euros, fallait pas non plus s’attendre à la lune; quoique, une mission sur sa face, ça l’aurait fait !

Mr Y- Te biles pas, on y sera très vite et bientôt, dans le courant de l’année même! Faut juste attendre que BIOWARE peaufine son machin, qu’il le fasse reluire, qu’il le cajole, qu’il le dorlote, l’assouplisse et le grandisse encore un peu! Je sens qu’on va tout les deux se régaler et jouir comme c’est pas permis !

 

 ( Mr X se recule, un tantinet troublé )     

 

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Mr X- Je ne te saisis pas là… Jouir et se régaler…Tout les deux, ensemble… Sûr qu’on a les mêmes passions, mais t’y vas pas un peu fort ?

Mr Y- Qu’est ce qui t’arrives ? Je te pensais moins consensuel! J’aime y aller à fond moi ! Quand c’est profond je lâche rien ! Et jusqu’au bout ! C’est pas le tout de vider ses bourses pour un peu de plaisir ! Faut qu’ils nous en mettent plein la face BIOWARE ! J’en veux partout de leur originalité ! Sur tous mes pores que je la badigeonnerai! Comme de la crème solaire haut de gamme qui sent carrément bon! Depuis mon plumard, les doigts de pieds en éventail et les doigts de mains occupés à titiller le joystick sous une ambiance tamisée de circonstance; j’imagine incessamment sous peu connaître l’extase numérique à l’état pure!  Oh oui ! Oh oui ! Mass effect 3 sera fantastique et merveilleux!

 

( Mr X se détend )

 

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Mr X- J’avais pas bien bité ce que tu sous entendais! Mais maintenant que je percutes dans le bon sens, je partage ta joie avec une ferveur redoutable! Ca me donne envie de me taper Mass effect 2 encore une fois, histoire de faire durer le plaisir en attendant que sa suite prenne le relais. J’espère que BIOWARE tient le bon bout avec son troisième opus, qu’on sera pas déçu… Ca me file les chocottes de pavoiser sur un plaisir en devenir, ça serait dommage qu’ils nous la fasse à l’envers ! 

Mr Y- T’occupes, c’est des pros! Ils ont déjà su repousser les limites de l’excellence sur le deuxième volet de la saga! Avec leurs scénarios bétons, leur jouabilité inattendu, leurs mise en scène jamais vue ailleurs qu’au cinéma, leurs univers fourmillants  de détails à n’en plus finir, leur esthétisme fascinatoire et prodigieux et la multitude de choix proposés durant les dialogues pour orienter le périple dans le sens de nos désirs (…) BIOWARE  à su conquérir notre confiance à force de perfection… Mass effect 3 sera, sans aucun doute, l’aboutissement souverain du génie vidéo-ludique sur console next-gen!

 

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Si vous aussi, comme Mr  X et Mr Y , vous désirez propulser vos discussions qui rasent les pâquerettes au fin fond de la galaxie… Procurez vous Mass effect 2, le lance pierre intersidérale de la jouissance !  

 


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