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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 15:39

Alors que le monde sort encore de la crise économique, nous voulions vous livrer quelques réflexions sur l’économie des clubs à travers l’exemple Français.

Des modèles différents : l’actionnariat des clubs.


Commençons par évacuer l’exemple que constituent le FC Barcelone et le Real Madrid,car trop peu reproduit.

Ces deux clubs ont la spécificité d’appartenir à leurs supporters ( Les socios ). Qui moyennant le versement d’une cotisation désignent leur président ( selon le principe : un socio une voix )
Quoi qu’on peut entendre il nous semble que leur situation financière présentent des gages de solidité, vu leurs actifs même si leur dette est importante.
L’actionnariat est désormais la plupart du temps dans les mains de personnes privées, il n’existe pas de modèle uniforme et le statut des sociétés est maintenant large. ( sociétés cotées en bourse, actionnaire principal ou un éclatement du capital, co-actionnariat )

Cependant les actionnaires majoritaires ont 3 types de comportement dans leur rapport qu’ils entretiennent avec l’argent (mêmes si ces comportements ne sont pas figés)


La première catégorie est celle des chefs d’entreprises privilégiant une gestion de bon père de famille. Et une vision de développement basée sur le moyen terme et le long terme. L’exemple type est celui de Mr Aulas, ce dernier à certes investit de l’argent dans ce club mais en a gagné grâce à un développement économique tout azimuts.


Le deuxième type de modèle est celui des super mécènes qui investissent sans compter et à perte. A l’image d’un Robert Louis Dreyfus engloutissant 200 Millions d’euros de sa fortune personnelle, ou encore Roman Abrahamovich. Pour eux le football est un hobby et sont conscient de ne pouvoir rentabiliser leur investissement. Pour des raisons différentes Canal + à dans les années 90 investit dans le Paris Saint Germain à fond perdu. Même si la chaine cryptée n’était pas perdante sur toute la ligne.


Le troisième type d’investisseur est lui guidé par l’appât du gain. Ce dernier espère gagner de l’argent et fais prendre des risques important. Les exemples les plus connus sont ceux de Gillett et Hicks à Liverpool et des Glazer à Manchester. Ces derniers ont acheté le club en gagnant les actifs du club et payent des remboursements d’emprunts trop élevées qui fragilisent la survie même du club.


La situation financière de la France


Les bonnes prestations des clubs Français en C1 montre que la France est sur la bonne voie. Les peurs engendrés par la fusion de Canalsat et TPS à été compensé par l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché comme Orange. Grâce à un découpage astucieux des lots tv la ligue à permis de bénéficier d’une manne sans précédent .

De plus la répartition collective des droits (c'est-à-dire que les droits sont vendus par tous les clubs et reparties entre les protagonistes selon une part fixe et une part variable tenant compte de critères tel que le classement,l’exposition…... le système de répartition individuelle tel qu’il est utilisé en Italie (même si la saison prochaine sera différente),en Espagne provoque de forte disparités, entre les gros et les petits.
Cependant, l’exposition médiatique à l’étranger du championnat de Ligue 1 n’est pas suffisante, comparée aux autres championnats (même «dit » inférieurs comme la Russie). Trop peu de chaînes étrangères retransmettent nos joutes hexagonales. Le montant des droits TV n’est pas l’unique motif de réjouissance. Un rapport récemment rendu analysant la dette actuelle des clubs arrive à la conclusion que l’essentiel des déficits des clubs européens se concentrent sur l’Angleterre. Cette bonne santé financière est due à l’instauration d’un contrôle strict par la DNCG ; ce modèles est sur le point d’être adopté au niveau européen. C’est le fair-play financier : tous les clubs, pour bénéficier de la licence UEFA, doivent avoir des comptes sains. L’autre motif de satisfaction pour le football français est l’augmentation dans les autres pays des impôts comme en Espagne, abandon de la loi Beckham pour les étrangers, 40% de taux d’imposition ou 50% en Angleterre. Cependant, la situation est loin d’être idyllique et des progrès restent à faire.

Le premier dossier prioritaire est celui des stades. Gros pourvoyeurs de revenus, les stades sont désormais des hypercomplexes comprenant des restaurants, magasins, produits dérivés et des cinémas. Le stade est inséré dans un environnement urbain est doit être un lieu de vie toute la semaine. La France n’a que peu construit en 98 et a privilégié la rénovation. Nous devons disposer maintenant d’enceintes du XXIème siècle hors tout le monde tire le même constat. Les projets restent trop souvent dans les cartons faute de financement ou bloqués par des formalités trop contraignantes et interminables. L’exemple d’Arsenal qui affiche des bénéfices record lors de ces derniers exercices en parti grâce aux surplus générés par les recettes de son nouveau stade devrait ouvrir la voie.

L’autre thème d’inquiétude est la vente de produits dérivés, si ces produits dérivés, le merchandising et les recettes liées au stade revêtent une telle importance, c’est que plus le club génère de profits plus le pourcentage des droits TV dans les profits décrois
Les recettes de merchandising sont bien inférieurs aux ogres continentaux. Marseille vent un maillot pendant que le Real en vend 13. Pourtant Manchester dans le début des années 2000 était le club le plus riche du monde ! Grâce à la stratégie en partie conduite par Peter Kenyon.
Consistant à accroitre les revenus de merchandising.
Profitons de cette tribune ouverte pour évoquer l’affaire des salaires des joueurs jugée par la population Française trop payés.
Les joueurs sont juste présents sur un marché, le marché des transferts et des salaires qui répond au jeu de l’offre et la demande. Si les footballeurs sont payés autant, c’est car il génèrent des bénéfices ; résultats sportifs, cessions de pourcentages des droits d’images, recettes diverses.
Le transfert le plus cher de l’histoire du foot s’est avérée un transfert rentable malgré la modique somme déboursée de 95 millions d’euros pour CR9.

Merci à J.M.Larralde pour ce billet.

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