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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 14:31

Les cernes sous les yeux, la fatigue dans les jambes, je reviens tout juste du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême 2011.


Angouleme2011.jpg


C'était mon baptême, la première fois que j'y allais.  Abonnée aux gros salons parisiens type Salon du livre de Paris ou encore Salon du livre jeunesse de Montreuil, j'ai voulu tenter l'expérience de me fondre dans la masse des visiteurs du festival d'Angoulême.

 


Départ pour l'aventure samedi matin. Le train est rempli de gens qui parlent de bande dessinée, mes oreilles bourdonnent. Arrivée à 10h dans la ville, je me rends compte qu'elle vit au rythme du festival. Les noms des rues sont indiqués sur les plaques dans des bulles, je croise sur les murs des Korto Maltese et autres Marsupilami, toutes les vitrines des magasins arborent des bandes dessinées, du marchant de chocolat avec ses confiseries en forme de Betty Boop au Quick avec ses murs remplis de "cases" extrêmement moches.

La foule est dense et les enceintes de la ville diffusent des débats sur la bande dessinée. On se croirait un peu chez Disneyland, mais pour la BD. 


C'est parti, je m'engouffre dans une "bulle", celle du "Nouveau monde", avec tous les petits éditeurs de la nouvelle vague pour voir les stands. Je peux à peine atteindre les livres tellement il y a de visiteurs. Vite vite, il faut que je sorte, je vais étouffer. Je tente une autre bulle quelques rues plus loin, cette fois "Le monde des bulles" avec toutes les grosses maisons. C'est encore pire ! Certaines personnes ont même apporté des tabourets pour attendre pendant des heures leur petite dédicace.


C'est finalement dans un café que je trouve refuge pour respirer un peu (café lui aussi inondé de monde). C'est alors qu'un autre visage du festival s'offre à moi. Sur ma gauche, des gens en rendez-vous d'affaire, un auteur et un éditeur en train de négocier un contrat. Ils ne parlent qu'avec des mots compliqués et font un concours de culture générale pour déterminer qui va le plus impressionner l'autre. L'un deux sort son portefeuille (lui c'est l'éditeur) pour payer pendant que l'autre (l'auteur) regarde la mouche imaginaire au dessus de sa tête en essayant de paraître le moins gêné possible.


Le soir, le rendez-vous incontournable se déroule à l'hôtel Mercure. Le lieu "UP". C'est là que l'on peut rencontrer toutes les personnes connues. Dans le reste de la ville, dans les bars les gens pullulent. Tous ont un point commun. Tout le monde semble se connaître et se dit bonjour comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde tout en pensant "c'est qui lui déjà" ?

 

 

Mon premier festival de la bande dessinée d'Angoulême a été le reflet du monde si particulier de l'édition. Une jungle professionnelle et commerciale à la fois magique et étouffante.


 

ANGOULEME 

 

 

 

 

 

 

Marine DENIS

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